quarantaine-blog-laurence-gonzalez-mon-fil-rouge-coaching-toulouse

La crise de la quarantaine

Vivez-vous une crise existentielle, crise de la quarantaine, crise de milieu de vie? Si tel est le cas, voyons à quoi elle correspond et comment en faire une opportunité.

Des preuves solides accréditent l’idée que le degré de satisfaction à l’égard de la vie décline vers la quarantaine. Les enquêtes de population révèlent généralement que les femmes et les hommes d’âge moyen sont les moins satisfaits de leur vie. Il semble que ce soit à 45 ans que la satisfaction soit la plus faible (enquête australienne HILDA) et la tranche d’âge des 45-54 ans serait la plus morose.

de quoi s’agit-il ?

C’est une notion qui existe dans la plupart des sociétés occidentales. En anglais, elle est désignée par le terme « mid-life crisis », ou crise de la moitié de la vie, ce qui permet de mieux comprendre ce qu’elle représente.

Ce terme de crise de la quarantaine a été inventé par le psychanalyste canadien Eliott Jacques en 1965. Selon lui, cette crise refléterait la prise de conscience de sa propre mortalité. « La mort […] n’est plus une idée en général, ou la perte de quelqu’un d’autre : elle devient une affaire personnelle », écrivait-il.

Une étude réalisée sur les chimpanzés et les orangs-outans montre des états similaires à ceux observés chez les humains concernant cette « crise de milieu de vie ». Les chercheurs ont alors émis l’hypothèse que cette tendance pourrait refléter des changements survenant dans les structures cérébrales associées au bien-être (partagées par toutes les espèces de primates).

Selon Carl Jung, la quarantaine est une période où les hommes peuvent récupérer leur part féminine inconsciente et les femmes s’éveiller à leur contraire caché. Les parts masculines et féminines d’un individu se réuniraient donc au milieu de la vie.

Vous pouvez également penser à des explications plus prosaïques qui pourraient expliquer l’insatisfaction liée à la quarantaine: c’est le moment où les enfants quittent la maison familiale, le moment où la situation s’inverse avec les parents et il est temps désormais de s’occuper d’eux.

En fait, Il s’avère selon de multiples études qu’elle est souvent liée à des événements marquants de la vie (cela peut être le décès d’un proches, une rupture, des ennuis de santé… qui servent d’élément déclencheur). C’est comme si certaines personnes réalisent qu’elles ont atteint un cap dans leur vie, qu’elles ne sont pas réellement dans leur désir mais qu’elles ont juste répondu à une norme qu’elles rejettent violemment.

Alors vous l’aurez compris cette crise ne survient pas le jour où vous avez 40 ans pile mais elle peut avoir lieu entre 35 et 50 ans, l’âge moyen étant de 46 ans.

Le COVID a amplifié cette remise en cause.

J’accompagne de plus en plus de personnes qui sont dans ce moment charnière.

est-ce que cette crise doit faire peur?

Non, car c’est une période de croissance et non de crise!

C’est l’occasion de faire un bilan sur ce que vous avez accompli et ce qu’il vous reste à accomplir, de faire le point sur vos désirs profonds et de vous poser les bonnes questions.

J’aime à cet égard le texte de Brenne Brun :

« Je pense que la quarantaine c’est quand l’univers met doucement ses mains sur tes épaules, te tire de près, et te murmure à l’oreille : « Je ne vais pas me balader. C’est l’heure. Tout ce qui fait semblant et se produit – ces mécanismes d’adaptation que tu as développés pour te protéger de ne pas te sentir adéquat et qu’on puisse te faire souffrir, doivent maintenant partir.

Ton armure t’empêche de grandir dans tes potentialités.

Je comprends que tu avais besoin de toutes ces protections quand tu étais petit.

Je comprends que tu as cru que ton armure pouvait t’aider à sécuriser toutes les choses dont tu avais besoin pour te sentir digne d’amour et d’appartenance, mais pourtant tu es toujours à la recherche de qui tu es, et tu es peut-être plus perdue que jamais.

Le temps prend de l’ampleur. Il y a des aventures inexplorées devant Toi.

Tu ne peux pas vivre le reste de ta vie inquiète à propos de ce que les autres pensent.

Tu es née digne de l’amour et de l’appartenance.

Le courage et l’audace sont en train de couler à travers Toi.

Tu as été faite pour vivre et aimer avec tout ton cœur.

Il est temps de Te montrer et d’être vue  » 

C’est une réflexion sur les objectifs et les rêves que nous n’avons pas atteints, sur les risques que nous n’avons pas pris, sur les passions que nous n’avons pas vécues. On se pose alors des questions sur le sens qu’on veut donner au reste de sa vie, parce qu’on prend conscience qu’elle n’est justement pas éternelle. Nous ne voulons pas arriver au jour de notre mort et être emplis de regrets ! (Et en cela, les regrets ont cet effet de motivation positif !).

La quarantaine correspond également à l’âge où les personnes ont acquis suffisamment de biens matériels pour être sécurisées. Elles cherchent alors le sens associé à cette partie de vie qu’elles viennent de vivre. Conscientes qu’il leur reste une deuxième partie de vie équivalente en temps, il y a une forme d’urgence à ce que ce deuxième chapitre compte et qu’il soit aligné avec qui elles sont vraiment.

 

Un questionnement tout à fait normal et sain! Il s’agit de revisiter ce qui nous fait du bien, nos priorités, se reconnecter à soi (en enlevant les couches des diktats de notre éducation, de notre société…).

C’est plus une étape de vie qu’une crise! Et souvent, il n’est nécessaire de tout changer dans sa vie!

D’ailleurs plusieurs études scientifiques montrent que les changements psychologiques qui surviennent durant la quarantaine sont positifs. Par exemple, une étude qui a suivi un échantillon composé de femmes âgées de 43 à 52 ans a montré qu’elles avaient tendance à être moins dépendantes, moins critiques envers elles-mêmes, plus confiantes, plus responsables et plus déterminées.

Une étude a également montré que plus les gens rapportaient avoir vécu de crises, plus ils faisaient preuve d’empathie envers les autres.

comment faire si vous en traversez une?

Déjà, ce n’est pas une maladie, on en guérit. En psychanalyse, on évoque le terme de « sublimation », c’est-à-dire faire de cette crise quelque chose de beau et de gratifiant, pour nous et la société.

Pour la vivre le plus rapidement et le mieux possible, voici les étapes à suivre :

1️⃣  Accueillez cette étape de vie: si vous la refoulez et minorez son importance, elle reviendra toquer à votre porte généralement de manière plus violente.

 

2️⃣  Comprenez que le problème ne va pas se régler en deux temps, trois mouvements…: s’il suffisait de prendre la potion magique pour tout régler, ça se saurait. Donc ne vous mettez pas une pression supplémentaire sur les épaules…c’est normal et c’est OK!

 

3️⃣  Posez-vous, ralentissez: c’est nécessaire pour faire le point. (Vouloir aller trop vite risque de vous pousser à faire des choses irréfléchies…comme quitter votre travail en pensant que c’est LE problème).

Prenez le temps de dresser votre bilan, et de noter les différents accomplissements de votre vie.

Un autre question que j’aime particulièrement poser aux personnes que j’accompagne: imaginez que vous écrivez votre éloge funèbre…que voulez-vous qu’il soit dit de vous, de votre vie, de vos relations aux autres…

 

4️⃣  Même si certains proches peuvent aider, c’est à vous de faire ce travail sur vous-même.

Je ne saurais trop vous recommander de vous faire accompagner dans cette étape de votre vie. Pour parvenir à trouver votre Fil Rouge, il est primordial de se questionner différemment.

En effet, comme le disait Einstein « La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent »

Au final, c’est une réelle opportunité, comme la découverte de nouveaux champs de possibles pour vous et ceux qui vous entourent!

Saisissez cette occasion pour travailler sur vous et remettre en exergue un projet de vie grâce à un tiers, car nous n’avons évidemment pas les mêmes désirs à 20, 30, 40 ou 50 ans.

La quarantaine n’est pas une crise mais un démêlé!

A lire +

Silence…

Il y a quelques années, je ne connaissais pas le silence, j’en avais même peur. J’en avais peur dans les conflits, dans les relations avec autrui et aussi avec moi-même.
Lire la suite ...

Silence…

Il y a quelques années, je ne connaissais pas le silence, j’en avais même peur. J’en avais peur dans les conflits, dans les relations avec autrui et aussi avec moi-même.
Lire la suite ...